Spécial Mick Andrews

Mick ANDREWS…. une vie de passion pour le trial.

Mick Andrews est un nom synonyme de « Trial » depuis le début des années 1960. Il a piloté pour AJS; James; Bultaco (Rickman Brothers, 1966); Ossa et Yamaha, dans une carrière qui l’a mené partout dans le monde en tant que concurrent et ambassadeur des marques.

Andrews a été deux fois champion d’Europe en 1971 et de nouveau en 1972 sur Ossa, avant le début du Championnat du monde officiel en 1975.

Mick commence le trial à 15 ans, il est doué et très vite, il est remarqué par l’ancien pilote Hugh Viney, qui va devenir l’instructeur de Mick. En 1963, il rejoint l’équipe AJS et à son premier SSDT sur le lourd quatre-temps il termine à la deuxième place derrière Arthur Lampkin.  Un exploit qu’il a répété en 1964, terminant deuxième de Sammy Miller sur l’Ariel 500cc. Les deux années suivantes, il a terminé troisième sur le 250cc James et de nouveau sur le Bultaco. En 1967, sur le prototype Ossa « Pennine », les ennuis mécaniques l’ont forcé à se retirer, mais il était de retour l’année suivante, il finira à la troisième place, et encore en 1969, une deuxième place.

Suite à la mort du pilote d’usine de vitesse Santiago Herrero , Ossa recentre son activité compétitive en tout terrain et le trial en particuliers, Mick va profiter de cette décision, il était pilote d’importateur depuis 1967, il devient pilote d’usine, il aura le soutien total et plus de moyens pour développer la machine de trial et de la marque.

Sa première victoire, il l‘obtient en 1970 sur son prototype d’usine  arborant une combinaison réservoir / siège plus soignée, un cadre modifié et un ensemble beaucoup plus homogène. Cette machine particulière a servi de base à la production «Mick Andrews Replica» (MAR) lancée en 1971.

Comme beaucoup de pilotes à l’époque, Mick est éclectique, il a été sélectionné dans l’équipe britannique ISDT à plusieurs reprises, en 1968 en Italie sur une AJS, en Espagne sur une Ossa en 1970, il fait une pige en 1971 à l’île de Man sur une Cheney Triumph. Mick a également fait du motocross pour Ossa quand il avait du temps.

Coup de tonnerre en 1973, Mick quitte Ossa pour Yamaha, cette décision sera considérée comme une trahison par les espagnols. Andrews devait développer davantage la Yamaha de trial qui avait été lancé par le Français Christian Rayer. L’usine «pure race» Yamaha a été désignée «OW» et Mick devait lui donner un palmarès. Le passage de Mick chez Yamaha commençait bien avec une première victoire le 1er Avril dans un Grand Prix alors qu’officiellement il avait signé le 1er mars même s’il avait débuté le développement de la moto depuis le début de l’année.

Yamaha Europe est basé aux Pays-Bas, Mick reçut le plein soutien de l’usine et un contrat qui lui fournit des techniciens japonais et une fourgonnette Ford Transit signée de son nom sur la portière, aux couleurs de course de Yamaha, dotation reçue comme tous les pilotes de la marque. Les moyens de Yamaha n’avaient rien à voir avec la marque Ossa.

Une grande partie du travail de développement a été entreprise chez Mick près de Buxton, Derbyshire, avec de nouveaux prototypes construits au Japon et transportés à Amsterdam pour des sessions de test.

Mick et Yamaha vont tester beaucoup de choses sur la moto d’usine, un cantilever, une injection, un 400cc mais sans remporter les succès escomptés et l’aventure Yamaha se termine en 1978.

En 1979, Andrews retrouve Ossa pour les Six Jours écossais pour le plus grand plaisir des spectateurs avec une 9ème place. Il fera également la promotion de la nouvelle moto de la marque, la Gold, certains diront que la suspension arrière atypique serait made in « Mick ».

Il s’associe ensuite avec J.E Shirt pour proposer la « Majesty » sur une base de TY bien évidemment…

On ne peut pas passer sous silence que Mick a été un précurseur en matière de formation des pilotes « monsieur tout le monde ». Avec l’aide de Yamaha, il lance sa « Trial Academy » connue sous le nom de MATA (Mick Andrews Trials Association). Mick va parcourir le monde pour initier de nombreux trialistes. Aujourd’hui, il le fait encore de temps à autres en Espagne et en France.

Mick Andrews est une légende, un pilote de grande classe, une véritable icône vivante de la discipline. On peut également indiquer qu’il a été un des premiers pilotes de notoriété à s’intéresser au trial en ancienne… Le VTC devait bien un hommage à « Magical Mick »….